La location saisonnière et courte durée attire de plus en plus d’investisseurs. Selon l’étude Xerfi-Precepta 2024, ce marché pèse désormais plus de 4 milliards d’euros en France, avec une croissance annuelle supérieure à 7% sur les cinq dernières années. Plusieurs facteurs expliquent cet engouement :
Mais tout n’est pas rose : concurrences exacerbées, exigences élevées des voyageurs, législation parfois complexe. Réussir nécessite une préparation méthodique que bien des débutants sous-estiment.
Tout part de là. Avant d’acheter, il faut analyser non seulement l’attractivité touristique, mais aussi la concurrence et la réglementation locale.
La rentabilité d’une location saisonnière ne se calcule pas comme un investissement classique. Au-delà du prix d’achat, les charges et coûts annexes s’ajoutent rapidement.
Astuce : Pour obtenir votre taux de rentabilité net réel, déduisez aussi la taxe de séjour (à reverser), la CFE (cotisation foncière des entreprises), et le coût des éventuels travaux d’entretien.
Pour maximiser vos revenus et limiter les contraintes, l’automatisation de la gestion est un levier clé.
Soyez irréprochable sur la propreté, l’accueil et la communication. Une étude Airbnb de 2022 montre qu’une note inférieure à 4,5/5 fait chuter la visibilité de l’annonce de plus de 60%, ce qui impacte directement le taux d’occupation.
Le prix affiché est déterminant, mais il doit être modifié selon la demande saisonnière et la concurrence.
La fiscalité des locations meublées de courte durée varie selon le statut (LMNP, LMP). En micro-BIC, vous bénéficiez d’un abattement de 50% (hors meublés de tourisme classés : abattement de 71%). Au réel, vous pouvez amortir le bien, le mobilier, et déduire toutes les charges.
Attention : Certaines communes exigent une déclaration préalable ou une autorisation avec changement d’usage pour les résidences secondaires, accompagnée parfois d’une compensation (création de surface d’habitation équivalente). Depuis 2021, le gouvernement a donné davantage de prérogatives aux maires pour limiter le nombre de meublés touristiques (source : Service-public.fr).
Tout investissement comporte des risques qu’il faut anticiper, surtout sur ce segment.
Nantes affiche depuis 2021 un taux d’occupation annuel de 72% pour les locations courtes durées (source : Baromètre PAP 2024). Un studio acheté 120 000 €, meublé pour 8 000 €, génère en moyenne 21 000 € de chiffre d’affaires annuel, auquel il faut soustraire les charges, frais de conciergerie (20%), taxe foncière/ménage/fiscalité. Résultat net, en micro-BIC (abattement 50%) : environ 7 000 €, soit 5,7% de rentabilité nette, bien supérieure à la moyenne du marché classique sur ce secteur (3,2% en location nue).
La tension sur le marché du logement pousse de plus en plus d’investisseurs à réfléchir à une approche responsable. Proposer un hébergement respectueux du voisinage, utiliser des produits écoresponsables (lessives, cosmétiques, tri) et s’engager à reverser une partie des revenus à des associations locales est apprécié par une clientèle européenne attentive à ces valeurs (source : Booking.com Sustainable Travel Report 2023).
Les villes risquent de durcir encore la réglementation face à la pénurie de logements pour les locaux. Pour rester rentable, misez sur :
Les opportunités restent nombreuses, pourvu d’être sélectif sur l’emplacement, rigoureux sur la gestion et agile face aux évolutions réglementaires et de marché. Adopter ces réflexes vous permettra de bâtir un patrimoine pérenne et de générer des revenus attractifs, tout en évitant la plupart des pièges classiques.