Depuis une décennie, la location saisonnière occupe une place majeure sur le marché immobilier. Portée par la digitalisation (Airbnb, Abritel, Booking), elle attire autant les investisseurs particuliers que les néophytes en quête de diversification patrimoniale. Selon une étude de L’INSEE publiée en 2023, la France comptait plus de 800 000 logements proposés à la location saisonnière, un chiffre en hausse constante (+7 % sur un an).
Mais au-delà de l’engouement, la location de courte durée impose de cerner de façon précise ses avantages, ses risques, et ses contraintes. Voici une analyse argumentée et chiffrée pour prendre une décision éclairée.
Le développement massif de la location saisonnière a entraîné un durcissement du cadre légal dans nombre de communes françaises, à commencer par Paris, Lyon, Nice et la majorité des stations balnéaires ou de montagne.
Depuis 2021, la capitale a multiplié les contrôles et infligé plus d’un million d’euros d’amendes à des propriétaires en infraction. La règlementation évolue vite, il est crucial de se renseigner précisément selon la commune d’investissement (Le Parisien, 2023).
L’investissement en location saisonnière offre une rentabilité supérieure à la location longue durée, à condition d’obtenir un bon taux d’occupation, d’être rigoureux sur la gestion et de maîtriser un environnement règlementaire mouvant. Il s’agit d’un levier puissant pour qui souhaite dynamiser son patrimoine, mais son caractère chronophage et la pression des règlementations locales invitent à la prudence.
Avant de se lancer, il est judicieux de réaliser une étude de marché ciblée sur la commune, de calculer un scénario pessimiste (20 % de vacance) et de réserver une marge pour les imprévus de gestion. La réussite repose sur l’anticipation, la qualité de l’offre et la compréhension fine du marché local.