Un logement de tourisme ne rapporte que s’il répond à une demande avérée. Premier réflexe : s’informer sur l’attractivité du secteur choisi. Distinguez deux grandes familles de clientèle :
Exemple concret : À Bordeaux, la demande s’avère très élevée dans l’hyper-centre pour le tourisme. Mais la location courte durée explose aussi à proximité de la gare Saint-Jean avec le développement du quartier d’affaires Euratlantique (La Tribune, janvier 2024).
Pour obtenir une image précise de la demande :
Un bon emplacement doit être facilement accessible. La qualité de la desserte influence directement le nombre de réservations, la satisfaction client et la durée de séjour.
Chiffre-clé : Airbnb observe +21% de taux de réservation pour les logements mentionnant un arrêt de transport en commun à moins de 5 minutes à pied (source : Airbnb Data Insights, 2023).
Impossible d’isoler l’emplacement de son contexte : le voisinage, la sécurité, la qualité du cadre de vie influencent la perception d’un bien.
Anecdote : un appartement situé près du Vieux-Port de Marseille a vu sa note baisser de 4,8 à 4,2 étoiles après la fermeture estivale de commerces et une hausse des incivilités, impactant la rentabilité et générant de nombreuses annulations.
Avant d’investir, vérifiez la réglementation municipale. Certaines villes comme Paris, Nice ou Lyon imposent des restrictions strictes sur la location de meublés touristiques : déclaration obligatoire en mairie, changement d’usage, limitation du nombre de jours, voire interdictions sur certains périmètres (Service-public.fr).
Chiffre à retenir : en 2023, plus de 30% des dossiers de locations touristiques à Paris ont été rejetés ou sanctionnés faute de conformité (source : Ville de Paris).
L’emplacement idéal se juge aussi à l’aune de sa rentabilité réelle. Ciblez des villes où le rapport entre le prix d’achat et le revenu locatif en courte durée permet un rendement net supérieur à la moyenne (objectif : au moins 7% après charges et fiscalité).
| Ville | Prix moyen au m² (2024) | Loyer moyen (nuit) - Airbnb | Taux d’occupation moyen | Rendement annuel brut estimé |
|---|---|---|---|---|
| Bayonne | 4 100 € | 85 € | 74% | 8,6% |
| Nice | 5 300 € | 110 € | 68% | 8,1% |
| Angers | 3 300 € | 60 € | 67% | 6,6% |
(Source : SeLoger, AirDNA avril 2024). Attention : déduisez charges (frais de gestion, ménage, fiscalité…) pour calculer la vraie rentabilité nette.
Une location courte durée performante doit pouvoir faire face à la saisonnalité. Les stations balnéaires comme Biarritz ou Chamonix affichent des taux d’occupation de plus de 90% en été ou à Noël, mais descendent parfois sous les 40% hors saison (Inside Airbnb).
Prenez le temps d’analyser l’offre existante : volume d’annonces, niveaux de prix, taux d’occupation, qualité des équipements. Comparez les commentaires clients pour identifier les attentes non comblées ou les points faibles de vos concurrents directs.
Astuce pro : Utilisez des outils tels que Mashvisor ou AlltheRooms Analytics pour visualiser rapidement les logements sous-exploités ou mal notés, indiquant une opportunité de marché.
Le succès d’une location courte durée se joue dès l’acquisition, sur la pertinence de l’emplacement. C’est ce critère, avant la surface, la décoration ou le prix, qui déterminera le remplissage, le revenu généré et la revente de votre bien. À la lumière des chiffres du marché, rapporte l’INSEE, le taux de vacance des logements saisonniers dépasse 20% en zones mal desservies alors qu’il tombe sous 6% en centre-ville (INSEE, avril 2023).
Pour résumer, un bon emplacement :
La meilleure stratégie reste d’investir là où vous seriez vous-même ravi de séjourner… tout en ayant l’assurance de répondre à une demande réelle. Testez vos hypothèses, multipliez les sources d’information et privilégiez une approche méthodique. De la rigueur dans la sélection aujourd’hui découlera le succès et la tranquillité de demain.